Xadalu Tupã Jekupé est un artiste métis,pécialiste d’art urbain, qui utilise des éléments de la sérigraphie, de la peinture, de la photographie et des objets pour aborder la tension entre culture indigène et culture occidentale dans les villes. Son travail et plus particulièrement ses conversations avec des sages autour du feu sont aujourd’hui l’une des ressources les plus puissantes des arts visuels pour lutter contre l’effacement de la culture indigène au Rio Grande do Sul
🟡 XADALU Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus sur ton histoire et le lien avec vos origines indigènes, étant donné que vous vous présentez comme un artiste métis. Comment est-ce que la culture urbaine a influencé votre oeuvre ?
Je m’appelle Xadalu Tupã Jekupé, je suis un artiste métis, né dans la ville d’Alegrete située à l’ouest dans l’Etat du Rio Grande do Sul, au sud du Brésil. La ville d’Alegrete doit son nom à l’ancienne terre d’Ararenguá où vivaient cinq groupes ethniques sur les rives du fleuve, les Mbones, les Jaros, les Charruas, les Minuanos et les Guarani Mbya. J’ai donc passé mon enfance au bord de la rivière. Je viens d’une famille matrilinéaire, où toutes les coutumes de la culture indigène ont été conservées jusqu’à la lignée de mon arrière-grand-mère. C’est cette dernière qui a pu me raconter en détail les coutumes et le mode de vie de cette époque des années 1948-1950.
Je voudrais tout d’abord mentionner qu’actuellement je séjourne dans la résidence d’artiste de Frances Reynolds, à l’Instituto Inclusartiz – je parle de cette relation dans un travail intitulé Antes que se apague. Quand je suis arrivé à Porto Alegre avec ma mère, j’étais très jeune. Nous nous sommes retrouvés dans la rue, on était des glaneurs à effectuer des travaux de recyclage. Nous étions dans la banlieue où j’ai travaillé un temps comme balayeur de rue puis j’ai décroché un job dans le domaine de la sérigraphie. Là-bas, je connaissais déjà les gens du Street Art, surtout Celopax. J’avais déjà ma façon à moi de faire de l’art mais pas dans le graffiti car je n’étais pas tellement attiré par ça mais plus par les amitiés que cet art me procurait. Le travail avec des autocollants qui m’a été présenté par Marcelo Pax me plaisait alors que je ne savais même pas ce que c’était, car à cette époque il n’y avait pas Internet. On a commencé à faire de la sérigraphie, ce n’était pas considéré comme de l’art, je ne savais même pas ce que c’était, je n’étais jamais entré dans un musée. Les choses ont donc commencé de manière très marginale ; je veux dire par là qu’on fait quelque chose parce qu’on pense qu’on doit le faire, sans savoir pourquoi on le fait. La première relation qui se noue est celle du personnage que je crée, l’Indien Xadalu. J’ai mis des milliers d’autocollants de l’indien Xadalu dans les rues de Porto Alegre en moins d’un mois. Cela a fini dans les journaux. L’idée avec ce personnage était de repeupler des espaces avec une culture détruite. Jusque-là, je n’avais eu aucun contact avec la communauté, alors quand Xadalu apparaît à grande échelle dans la ville, la communauté observe le phénomène avec curiosité, et cela me conduit à entrer dans cette communauté qui considère la création sous un autre angle. Mon travail était déjà reconnu car en deux mois d’affichage, mon autocollant était présent dans plus de 60 pays. Il a également été largement reconnu dans les festivals d’art urbain.
Mon art a toujours eu un caractère politique mais je pense que la reconnaissance de la communauté que j’ai acquise en vivant avec elle lui a donné plus de profondeur. Il y a des couches qui n’en finissent pas, on entre dans une couche qui mène à une autre, qui mène elle-même à une autre, etc. Ça en dit beaucoup de la culture guarani, le travail se déroule à son propre rythme, et c’est plus complexe que dans le monde de la recherche universitaire. Quand nous allons parler à un sage qui sait tout sur le thème astral et sur le fonctionnement des esprits, nous observons qu’il y a vraiment eu une démarche d’investigation et non un simple développement académique. Le processus de création de l’oeuvre passe d’abord par la recherche d’un processus spirituel, ensuite elle peut prendre forme.
Ma première exposition a eu lieu au Musée d’Art Contemporain du Rio Grande do Sul. Ce qui était très inhabituel, car moi, une personne qui n’a jamais étudié à l’université, j’ai eu ma première exposition au Musée d’Art Contemporain. C’était une exposition collective et ce que j’ai produit pour cette exposition était vraiment cool à l’époque. J’ai eu le soutien d’André Venzon. Par la suite, le travail a pris un caractère très institutionnel car je vendais des autocollants, mais la nature de mon travail a toujours été institutionnelle. Parce que l’institutionnel a fini par absorber mon travail. D’ailleurs, je ne pense pas avoir étédéjà exposé dans des espaces alternatifs. Je dois dire que je me rebelle contre les espaces alternatifs parce que je viens de la banlieue et que ces espaces sont généralement gérés par la classe moyenne. Encore aujourd’hui, j’ai beaucoup de mal, surtout avec les artistes de la ville et aussi avec cette différence de classe. Bien sûr, de nos jours, lorsque nous concourons et montrons que nous sommes au niveau, parfois même au-dessus du niveau de ces artistes, de cette classe, ils finissent par nous accepter, comme collègues. Mais quand j’étais là-bas, dans la banlieue, tout le monde savait que j’existais mais personne ne me considérait comme étant un des leurs.
🟡 Peupler les rues de Porto Alegre avec l’image du « petit indien », qu’est-ce que cela signifie pour vous ? Vous attendiez-vous à avoir autant de répercussion à l’étranger ?
Quand vous commencez à faire quelque chose et que cette chose dure longtemps (puisque nous parlons de 2002), on peut y voir des significations différentes au fil du temps. Aujourd’hui je vois quelque chose que je ne voyais pas à l’époque. A cette époque-là j’étais juste un gars qui quittait un endroit très défavorisé, mais qui avait beaucoup appris, ça ne veut pas dire que c’était mauvais. J’ai utilisé tout cet esprit et cette intelligence de la banlieue, de la rue et de l’endroit d’où je viens. C’est toute cette sensibilité que j’ai mise sous la forme d’un autocollant que j’ai collé dans toute la ville.
J’ai davantage réfléchi à la façon de rendre visible quelque chose d’invisible. C’était quelque chose qui n’avait même pas de nom, c’était juste l’image du petit indien. Puis est venu le temps des réseaux sociaux. Je ne m’étais jamais inscrit, je n’avais jamais publié de photos de moi. Pour moi tout était nouveau. Je n’avais pas la profondeur que je peux avoir aujourd’hui. Par exemple, maintenant, je sais ce que veut dire donner un nouveau sens à l’espace. De nos jours, tout devient plus intense lorsque nous travaillons avec la communauté dans cette recherche d’ascendance. Nous avons de gros problèmes à Rio Grande do Sul concernant les ethnies. Il s’agit d’une certaine ignorance, nous ne sommes pas encore prêts à avoir une discussion ethnique, encore moins une discussion autour de la question du genre, c’est complexe. Pour les personnes qui travaillent avec l’agenda culturel, il est difficile de se mettre à la place de l’autre et de comprendre l’autre. C’est le moment d’essayer de se réorganiser, je pense que c’est très difficile en fait.
🟡 Quelle est l’importance de l’ascendance dans votre expression artistique ? Comment cela se manifeste- t-il dans vos oeuvres ?
Je discutais avec Paulo Herkenhoff et il m’a posé une question très intéressante, car Paulo m’étudie depuis longtemps. Nous sommes très amis. Il a toutes les cartes du ciel astrologique de ma famille, il connaît ma mère, ma grand-mère, ils s’aiment. Il a une immense affection pour ma famille. Il m’a dit quelque chose de très gentil : pour l’être qui se définit comme métis, ce qui l’émeut c’est l’interrogation. Ce qui m’émeut moi, c’est de ne pas savoir à quelle ethnie appartenaient mes grands-parents, arrière-grands-parents et arrière-arrière-grands-parents. Et c’est ce qui me pousse à chercher, c’est presque une épopée utopique: chercher ce que vous ne saurez jamais. Donc, je pense que la première étape serait celle-ci. La deuxième étape est la vie en communauté, le baptême, la participation aux rituels. Parler un peu de sa propre langue et s’impliquer avec les sages de la communauté, ceux qui ont une voix, en utilisant aussi l’art au service de la communauté. C’est très remarquable au sein des oeuvres, on voit qu’il y a tout un travail de convivialité. Les gens disent que c’est ma recherche, mais on utilise le mot “recherche” pour tout ce que nous faisons. Alors que parfois, ce n’est pas de la recherche, c’est ce que vous vivez vraiment. Parce que c’est une chose pour vous de vous asseoir et d’écouter cela, de fermer les yeux et d’imaginer. Une autre chose est que vous repartiez avec un papier en écrivant et en notant tout. Je me sens faire partie de la communauté, et la communauté sent que je fais partie d’elle.
🟡 Comment les droits culturels de la culture indigène sont-ils représentés dans votre travail ?
Il y a deux choses très différentes dont on peut parler, elles vont s’éloigner du sujet des « arts », mais elles sont finalement liées entre elles : l’art et l’éducation. La représentation de la culture indigène marque le point de départ des oeuvres indigènes au sein des musées de Rio Grande do Sul. C’est le mouvement que j’ai fait avec la communauté, car quand on travaille au sein de la communauté, même si on est métis, le travail est indigène. Les artifices, les choses, tout se fait en communauté, la communauté les reconnaît comme une oeuvre indigène. Nous avons eu la première exposition d’oeuvres indigènes à Porto Alegre, nous les avions dans la collection de la communauté indigène de Rio Grande do Sul, c’est donc une façon de marquer l’histoire. Quand on ira chercher dans les catalogues, dans les archives, ça aura déjà existé. C’était une grande préoccupation pour moi de savoir comment cela va être projeté à l’avenir. Avec quelle qualité et avec quelle profondeur les oeuvres seront là. Je consulte une cheffe de la communauté indigène, une sage, une Kunha Karai, puis j’assemble un puzzle. Normalement pour créer une oeuvre je prends entre deux et trois ans.
Celle que je réalise actuellement pour Frances à l’Instituto Inclusartiz a pris trois ans pour être terminée. Les créations prennent du temps. Il y a tellement de choses qui se passent au cours de la production. Les gens sont très peu éduqués sur le plan intellectuel, parce qu’ils ne savent pas comment fonctionne la « machinerie » de notre société. Par exemple, je pense que le plan de politique éducative que nous avons date du siècle dernier. Il est tellement rétrograde qu’aujourd’hui nous vivons avec la représentation de l’Indien vivant dans une hutte, se promenant nu, et c’est ce qui est enseigné aux enfants ; c’est un crime, c’est un crime social. On aura éduqué les enfants à faire face au sauvage qui vit dans la forêt sachant que dans le centre-ville de Porto Alegre, rue Andradas, il y a des dizaines et des dizaines d’indigènes. C’est important que ce sujet soit pris en compte dès le plus jeune âge à l’écoleet nous ayons aussi une politique publique qui traite les groupes ethniques au niveau régional. Par exemple, au Rio Grande do Sul, savoir quelles ethnies existent et comment elles vivent aujourd’hui. Dans le livre, vous pouvez avoir une photo de l’indigène avec son téléphone portable ou une photo avec un indigène qui vend de l’artisanat dans le centre-ville de Porto Alegre. Je pense que cela aiderait beaucoup à briser les préjugés, en particulier chez les personnes qui ont moins accès à l’information. L’information est aujourd’hui devenue un atout très précieux. Et l’éducation aussi, car on voit que les écoles privées occupent toujours les premières places dans les avis universitaires. Bien sûr, il y a parfois un cas à part, mais cela a toujours été du domaine de l’éducation publique et nous ne pouvons même pas blâmer les écoles publiques car le système éducatif est vraiment mis au rebut, mais je pense que c’est l’une des premières étapes que de repenser l’histoire des indigènes dans les politiques d’éducation.
Nous disposons déjà d’une discipline scolaire, ce sont les « études sociales » pour les enfants, que l’on pourrait enrichir en parlant de la présence des Noirs, des Indigènes, ainsi que des Japonais, qui ont plusieurs colonies dans la région de la “Serra gaúcha”. Parfois, il semble que nous n’ayons qu’une seule et unique culture, mais nous sommes entourés de différentes cultures, surtout dans une ville comme Porto Alegre.
🟡 Actuellement, le thème du décolonialisme est à l’ordre du jour dans les arts visuels. Vous avez produit une oeuvre intitulée Invasão colonial meu corpo nosso território (« Invasion coloniale, mon corps, notre territoire »), je souhaiterais que vous parliez de la façon dont l’art contribue à un regard décolonial, à décoloniser en quelque sorte les gens, ou au moins à montrer un nouveau regard, étant dans un espace institutionnalisé, dans le musée. J’aimerais que vous nous parliez un peu de ce sujet.
L’oeuvre Invasion coloniale, mon corps notre territoire était basée sur les invasions de miliciens qui ont envahi le village Yjere, connu sous le nom de Ponta do Arado. Pendant l’affrontement entre les hommes masqués armés avec le chef de la communauté indigène, un homme masqué pointe l’arme sur le chef de la communauté avec ces mots : « Dis tes derniers mots » et le chef lui répond qu’il peut pointer l’arme sur lui, mais qu’il ne pourra jamais pointer l’arme sur ce qu’il croit, parce que ce à quoi il croit, c’est le soleil, les étoiles, l’univers, et que jamais personne ne pourra jamais pointer une arme sur ça. Ce furent au cours de longues conversations avec mon frère Karai Tataendy Timóteo, un leader très important, qu’il m’a dit avoir enregistré cela avec de nombreux détails, quelques jours après que cela se soit produit. Au sein de la communauté le mot artiste n’existe pas, il y a le travailleur, là on m’appelle travailleur. Il y a deux façons de travailler : je travaille avec ma voix, et pour cela la communauté m’a beaucoup aidé. Aujourd’hui je donne de nombreuses conférences et séminaires grâce à la communauté qui a perfectionné ma façon de parler. J’ai maintenant une diction appropriée à ce que je sais dans mes discours. Comme l’ouvrier avec ses bras et avec ses mains. On dit : « je travaillerai avec mes mains » ou « je travaillerai avec ma bouche, avec la parole ». Il existe donc deux types de travaux. C’est une obligation des membres de la communauté. Dans ce travail, je suis allé dans la communauté, je l’ai photographiée, et avec un ami qui possède un studio de création numérique, on a pu choisir le style des gilets, la typographie et nous y avons ajouté l’inscription Guarani Mbya .
J’ai diffusé l’oeuvre dans toute la ville et en peu de temps et ça a été un grand succès : elle a remporté plusieurs prix. Elle a été exposée au musée d’art contemporain de Rio Grande do Sul dans une vente aux enchères dont les bénéfices ont été reversés à la communauté. Et maintenant elle est au MoMA, avec Sandra Benites, mon amie, et elle part ensuite à Londres pour une exposition avec Sandra Benites. Tout ce que nous gagnons finit par bénéficier à la communauté, ce qui est primordial à mes yeux.
🟡 Quelles sont vos références dans le domaine des questions indigènes et aussi dans le domaine des arts visuels qui alimentent votre travail ?
Je pense que chaque pas que vous faites avec des gens qui sont de votre côté et qui vous soutiennent sont des alliances qui se forment et des portails qui s’ouvrent. C’est donc une chose très légitime, qui vient de la vie, il n’y a pas un moyen de l’acheter, il n’y a pas à essayer de plaire aux gens. Voici quelques références indigènes personnelles qui m’aident au quotidien dans mon travail : Sandra Benites, Carlos Papá, Cristine Takuá, qui sont des commissaires d’art indigène. Sandra Benites est Guarani Nhandewa, et Carlos Papá et Cristine Takuá sont de notre communauté Guarani Mbya. En parlant de commissaires, qui soit dit en passant pour moi sont aussi des artistes, je citerais également volontiers Karai Mburuvixá Tenondé Cirilo, qui est originaire d’Aldeia Anhetenguá, à Porto Alegre ; Karai Timóteo, d’Aldeia Yjere, à Ponta do Arado ; et le Karai Mariano, à São Miguel das Missões. Je suis très attaché et spirituellement connecté aux gens de ma région, donc j’admire les gens qui vivent avec moi au Rio Grande do Sul. Et je peux aussi citer des artistes indigènes, par exemple, le grand cinéaste Aldo Wera, de Tekoa Ko’enju ; Patrícia Ferreira, ma soeur, qui travaille au Cinema das Aldeias, de Tekoa Ko’enju ; Ariel Ortega, Kuaraê Poty, qui a fait un film avec moi. Ce sont à travers ces personnes que j’ai pu forger mon identité.
Au sein de la communauté, nous valorisons celles et ceux qui appartiennent à la communauté. Nous nous soucions de celles et ceux qui sont de notre côté. Parmi les commissaires, je dois beaucoup à Paulo Herkenhoff, une personne qui m’a énormément aidé, que ce soit dans la manière de voir mon travail ou dans la manière de parler… Frances Reynolds également pour m’avoir obtenu une résidence à Rio de Janeiro [Instituto Inclusartiz] dans une période si compliquée. Je remercie également André Venzon, qui a toujours cru en mon travail. Pour moi, il est l’un des principaux visionnaires de l’art contemporain au Rio Grande do Sul. Il est également importantde de citer l’Instituto Maracá, qui a organisé cette année le premier festival d’art indigène [rec•tyty], auquel j’ai participé et qui a été a organisé par Ailton Krenak, Sandra Benites et les présidents Cristine Takuá et Carlos Papá. Ils ont fait un geste sans précédent au Brésil et je pense que cela a donné beaucoup de visibilité aux communautés indigènes.
🟡 Vous avez mentionné vos études en éducation artistique indigène, pouvez-vous nous parler un peu de cette formation ?
Je fréquente l’université via le système Prouni (financement du gouvernement brésilien pour les études universitaires) en arts visuels et qui met l’accent sur l’enseignement des arts indigènes. Là, je compte me mêler à la communauté. Cela peut se faire à travers plusieurs disciplines impliquant notamment le comportement social, la psychologie de l’enfant, les types d’éducation, en plus de l’étude des mouvements artistiques. Je suis désormais en troisième année. Ensuite, je dois voir comment intégrer tout ça dans la salle de cours ou même dans le patio, où les enfants apprennent généralement au sein de la communauté. Comme j’ai des stages scolaires avec les enfants, l’idée est de le faire à Ko’enju, à São Miguel, au Rio Grande do Sul, mais aussi de mener des actions dans les écoles publiques et privées à Porto Alegre.
🟡 Qu’attendez-vous de la résidence d’artiste que vous ferez au Centre Intermondes, à La Rochelle, en France, pour avoir remporté le 4e Prix de l’Alliance française Porto Alegre de l’art contemporain ?
J’ai déjà réfléchi au séjour que je vais faire à la résidence d’artiste en France. Ce que je peux dire, c’est que je prévois une restauration d’un fragment d’histoire qui s’est passé à Rio Grande do Sul. Je veux essayer de faire une oeuvre qui parlera du temps et de la mémoire. Et la tentative de simulation d’un portail. Ce sera plus dans une ligne conceptuelle, mais je pense que ce sera très sensible et j’espère que cela aura une bonne répercussion. J’y pense depuis longtemps et j’espère quetout va bien se passer. Je veux essayer d’apporter les oeuvres et de les exposer à la Fondation Iberê Camargo (Porto Alegre), car j’ai déjà une exposition prévue pour mars 2022. Et il y aura aussi une très grande exposition de mes oeuvres au Musée national des Beaux-Arts de Rio de Janeiro, qui devait avoir lieu cette année, mais ce sera pour l’année prochaine.
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